Cet article est un écrit de vulgarisation scientifique, il n'a pas vocation à donner des conseils médicaux. Toute question relative à votre santé doit être traitée par un médecin. Je ne vous encourage ni à pratiquer l'autodiagnostic (seul le médecin est habilité à faire un diagnostic), ni à vous automédiquer.
Vous trouverez l'ensemble des sources utilisées à la suite de l'article. Elles sont toutes consultables en ligne gratuitement.
La pluspart des publications scientifiques que j'ai sélectionnées datent de moins d'un an, les autres ont été publiées ces 10 dernières années.
Cet article porte sur les propriétés de l'espèce végétale Ocimum basilicum, communément appelée basilic.
D'après l'ensemble des études menées sur le basilic ses dernières années, on trouve plusieurs composés bioactifs dans les différentes parties de la plante :
linalol, (souvent le constituant principal de l'huile essentielle de basilic)
géraniol,
eugénol (parfois présent en quantité importante dans la plante)
1,8-cinéole (parfois présent en quantité importante dans la plante)
méthyl eugénol
méthyl chavicol (parfois présent en quantité importante dans la plante).
Si on regarde les bienfaits de ces molécules biochimiques, on comprend mieux les vertus communément attribuées au basilic, notamment dans les approches traditionnelles.
Certe il faut rester prudent, d'une part chaque sous-espèce de basilic ne comporte pas tout à fait les mêmes molécules biochimiques, d'autre part selon le lieu et la façon dont il est cultivé il ne les concentre pas dans les mêmes quantités, et enfin selon la méthode d'extraction de ses composés bioactifs il y a encore des différences.
Le linalol le géraniol et l'eugénol sont antifectieux à large spectre (antiviral + antibactérien + antifongique).
Le méthyl-eugénol et le méthyl-chavicol sont antispasmodiques et anti-inflammatoires.
Le 1.8-cinéole est mucolytique et expectorant.
Les propriétés pharmacologiques du basilic, notamment ses propriétés antimicrobiennes, antifongiques, antioxydantes, anti-inflammatoires, antivirales et cicatrisantes, ont été largement étudiées.
L'huile essentielle de basilic a montré une activité antimicrobienne (contre de nombreuses bactéries Gram-positives et Gram-négatives), et antifongique (contre certains champignons).
Ce n'est pas pour rien qu'en permaculture le couple basilic-tomate fonctionne bien ! Il protège les tomates de nombreuses maladies et parasites grâce à ses huiles essentielles.
Le basilic est une plante polyvalente dotée d'un large éventail d'activités. Sa composition chimique riche et diversifiée en fait une source alimentaire et aromatique très intéressante. N'attendez plus, cultivez-le, bichonnez-le !
Après vous avoir parlé des propriétés générales attribuées au basilic, je vais vous parler d'un essai clinique randomisé, en double aveugle contrôlé par un groupe actif. Cet essai porte sur l’efficacité de l’huile de basilic (Ocimum basilicum) topique dans le traitement de l’arthrose du genou, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38769995/, publié sur pubmed en mai 2024.
L’objectif de l’étude était d’évaluer l’efficacité d’une préparation traditionnelle d’huile de basilic par rapport au gel de diclofénac, dans le traitement de l’arthrose du genou. Cette recherche s’appuie sur les propriétés anti-inflammatoires, antinociceptives (qui inhibe la sensibilité à la douleur) et antioxydantes reconnues du basilic.
Méthode utilisée :
L’étude a été menée auprès de 100 patients atteints d’arthrose du genou. Ces patients ont été répartis au hasard et ont reçu soit de l’huile de basilic traditionnelle (huile de sésame + huile essentielle de basilic), soit du gel de diclofénac. Les participants ont appliqué le traitement topique qui leur avait été assigné trois fois par jour pendant 4 semaines.
Des mesures ont été prises 2 semaines et 4 semaines après le début de l’intervention. Ces mesures comportaient notamment un test de marche de 8 mètres, la douleur au genou (évaluée à l’aide d’une échelle visuelle analogique), l’angle de flexion de l’articulation du genou, la consommation d’analgésiques et le questionnaire de l’indice de WOMAC (Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis Index).
Résultats obtenus :
L’étude n’a révélé aucune différence significative entre le groupe ayant reçu l’huile de basilic et celui ayant reçu le gel de diclofénac, pour ce qui est des résultats mesurés.
Conclusion de l'essai clinique :
L’application topique de la préparation traditionnelle d’huile de basilic semble améliorer les symptômes cliniques, et ce dans une mesure similaire à celle du gel de diclofénac, selon certains indicateurs fonctionnels de l’arthrose du genou. Les auteurs ont conclu que l’huile de basilic pourrait être envisagée comme option de prise en charge efficace de l’arthrose du genou.
J'espère que cet article vous a intéressé.
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